La création du monde
1. Dieu a vraiment créé l’univers. Sa création a eu un commencement. Sans rationalisation, expérimentation préalable. L’acte de la création est dépourvu de mouvement ; il n’est pas précédé d’aucun bouleversement psychique.
2. Chaque chose a été créé en son temps. Dieu a fait composer les êtres animés d’un corps et d’une âme, chacun d’après une nature qui lui est propre, et dont il connaissait d’avance les secrets, les limites, et le terme de sa vie circonstanciée.
3. Ensuite Dieu a scindé l’atmosphère et fendu les espaces et les couches d’air des différentes sphères {troposphère, stratosphère, mésosphère et thermosphère} d’où il a fait couler des eaux aux vagues tumultueuses et superposées.
4. Etant transportées par les vents orageux et démolissant, ces eaux sont retenues par Dieu qui les suspend et les adhère aux limites de l’atmosphère. Au-dessous de ces vents il y a l’air qu’elles peuvent percer, et au-dessus l’eau qui peut jaillir.
5. Ensuite, Dieu a institué un vent dont le déchaînement est toujours stérile (qui ne débite pas de pluie), bien que son courant soit orageux et son origine lointaine. Il lui a ordonné d’imprimer un mouvement aux eaux tumultueuses et de stimuler les vagues des mers.
6. Ce qui fut fait. En effet, le vent, [tel un homme qui donne des secousses continuelles au lait pour en extraire son beurre], a soufflé par intermittence des vagues successives imprimées d’un mouvement de va-et-vient qui les fait monter, se superposer, s’immiscer pour former des écumes que Dieu a soulevé dans un air scindé et une atmosphère fortement ouverte.
7. Dieu alors, en a élaboré sept cieux dont la plus basse est formée de vagues qu’Il a défendues de couler er dont la plus élevée constitue un plafond conservé, c.-à-d. une paroi supérieure soulevée sans colonnes qui la soutiennent et sans amarres qui la retiennent.
8. Ces cieux, Dieu les a embellis par la parure des planètes et la luminosité des étoiles. En eux Il a fait circuler une lampe incandescente [le soleil] et une lune qui éclaire. Tout cela dans un firmament tournant, i.e. un soutien ambulant [constituant la voûte céleste mouvante].
