Les vertus de Imam Ali par un de ses compagnons

2021.08.28 - 09:28
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 Lhistoire nous fait savoir que lun des compagnons de Imam Alî, maître des croyants (p), à savoir Dhirâr Ibn Dhamra, a rejoint Muâwiya après la mort en martyr de Alî (p). Un jour  Muâwiya lui a dit : "Décris-moi Alî". Lhomme sest refusé tout dabord mais, obligé de la faire par Muâwiya, il a fini par dire :

 

"Comme le fait de le décrire est incontournable, par Dieu, il était très clairvoyant et possédait dimmenses capacités. Sa parole était décisive et son jugement juste. Sa parole est véridique et dans son jugement, il sattache à la justice et au droit. La science jaillissait de tout son être et la sagesse fusait de toute son âme. Il se sentait mal à laise face à ce monde-ci et ses plaisirs et se montrait satisfait avec la nuit et sa solitude. Il ne sintéressait pas à la vie de ce bas-monde. Cette vie ne lattirait pas, car il était complètement attiré par lAutre monde et par Dieu. Il préférait la nuit car son calme lui permettait de prier et de sadresser à son Seigneur. Il se plongeait longuement dans ses pensées. Il avait la pensée occupée et les idées ouvertes à lunivers tout entier, à la vie toute entière et à toute la responsabilité, car tout en lui était ouvert à la connaissance de Dieu et à la responsabilité de lhomme devant Dieu.  Il tournait ses doigts en pensant et il parlait à soi-même. Il sadressait à soi-même pour sétudier et pour demander à son âme de lui rendre des comptes sur tous les détails de sa vie. Il nétait pas comme ceux qui soubliaient à force de contacter les gens. Les vêtements et les aliments durs lui plaisaient. Parmi nous, il était comme lun de nous. Il ne voulait pas être traité comme calife et que ses sujets soient traités comme des simples auxiliaires. Il nous rapprochait de lui quand nous nous rendions chez lui et nous répondait quand nous linterrogions. Il sexécutait lorsque nous lappelions et nous apprenait lorsque nous cherchions à apprendre auprès de lui. Bien quil nous rapprochait de lui, par Dieu, nous nosions pas lui adresser la parole tellement il était majestueux. Sa personnalité était majestueuse et il simposait là où il se trouvait. Lorsquil souriait, il montrait des dents telles des perles bien rangées. Il vouait un grand respect aux personnes pieuses, et il rapprochait les pauvres. Les puissants nespéraient point trouver chez lui de linjustice à exploiter, et les faibles ne désespéraient point de sa justice. Je témoigne que je l’ai vu, dans certaines de ses postures, au milieu de la nuit, alors qu’il se tenait debout dans son lieu de prière tout en tenant comme pour l’arracher, sa barbe de sa main, tout en gémissant comme quelqu’un qui est mordu par un serpent, tout en pleurant comme un affligé et tout en disant : « O la vie de ce monde-ci ! Eloigne-toi de moi. Est-ce moi que tu tentes de séduire ? Est-ce moi que tu désires ? Que je n’ai pas besoin de toi ; ce que tu tentes est irréalisable. Va donc séduire d’autres. Je t’ai répudiée par trois fois sans possibilité d’arrangement. Vie ! Tu es courte ; tu as peu d’importance et ce qu’on peut espérer de toi est ridicule. Les provisions sont chétives, le chemin est long, le voyage est interminable et l’endroit où nous irons est d’une gravité immense".

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