Quelques pensées choisies de Imam Ali (as)

2021.06.29 - 10:43
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Quelques pensées choisies

 

 

L’Imam dit : Celui qui s’érige en maître pour éduquer 1es autres doit commencer par son auto éducation. Il doit édifier les autres par sa conduite avant de les édifier par ses paroles; un maître qui veille à être son propre éducateur, mérite plus de vénération que celui qui éduque les gens et les instruit.

O monde! Va t-en! Est-ce à moi que tu t’attaques ? Cherches-tu à me séduire ? Tu es loin d’y réussir. Trompe un autre que moi. Je n’ai nul besoin de toi. Je t’ai répudié trois fois, d’une manière définitive. Ton séjour est court, ton importance minime et l’espoir en toi est infime.

Je souffre de la pénurie de la provision, de la longueur du chemin, de l’étendue du voyage et de l’ampleur du but à atteindre.

Je vous recommande cinq choses qui justifieraient toute peine pour y parvenir: Que chacun de vous n’espère qu’en Dieu, ne redoute que le péché, n’ait point honte s’il est interrogé sur une chose qu’il ignore, de répondre: je ne sais pas; qu’il n’ait point honte d’apprendre ce qu’il ignore; pratiquez la patience car elle est pour la foi ce qu’est la tête pour le corps; un corps sans tête est inutile, de même qu’une foi sans patience.

Sur la terre existaient deux protections contre le châtiment divin; l’une a été enlevée; tournez-vous vers la deuxième et tenez-vous fermement à elle. La protection enlevée était dans la personne du Messager de Dieu (que Dieu le bénisse et lui accorde sa grâce) ; l’autre qui nous reste est le repentir. Dieu a dit: « Dieu ne les châtiera pas tant que tu es au milieu d’eux; Dieu ne les châtiera pas quand ils se repentent ».

Celui qui entretient de bonnes relations avec Dieu, Dieu veillera à ce que de bonnes relations s’établissent entre lui et les autres. Celui qui se prépare au jour du Jugement, Dieu l’aidera à passer une vie droite sur terre. Celui qui est son propre prédicateur Dieu sera son protecteur.

Je qualifierai l’Islam comme personne ne l’a fait avant moi. L’islam est résignation; fa résignation est certitude; la certitude est croyance; la croyance est reconnaissance, la reconnaissance est acquittement de ses devoirs; l’acquittement est action.

L’Imam dit: l’avare m’étonne: il se hâte vers la misère qu’il fuit, manque la richesse qu’il convoite, traîne dans ce monde l’existence des pauvres, subit dans l’éternité le châtiment des riches.

Je suis étonné par l’orgueilleux qui, hier, était sperme et demain sera cadavre en putréfaction; je suis sidéré par celui qui doute de Dieu alors qu’il voit 1a création, par celui qui oublie ia mort alors qu’il voit les morts, par celui qui renie la deuxième naissance alors qu’il a déjà vu la première, par celui qui édifie dans un monde éphémère et oublie le monde éternel.

Tenez-vous en garde contre 1e froid à son début et accueillez-le vers sa fin car il agit sur les corps comme sur les arbres: en automne il flétrit et au printemps il fait fleurir.


La magnificence du Créateur rend petite la créature à vos yeux.


Quatre choses données en attirent quatre autres: sera comblé celui qui loue Dieu; sera exaucé celui qui invoque, accueilli qui se repent, pardonné qui fait pénitence, comblé qui loue le Seigneur.

Parlant de la populace l’Imam dit: Tout rassemblement d’hommes est source de bien hormis celui de la populace: sa réunion est nuisible et sa séparation bienfaisante.

On lui dit: nous avons appris les méfaits de son rassemblement, éclairez-nous sur l’utilité de sa séparation. Les artisans, répondit-il, retournent alors à leurs métiers: le maçon à sa truelle, le tisserand à sa toile et le boulanger à son four. Ils redeviennent utiles à la communauté.

Des Juifs lui ont dit: « A peine avez-vous enterré votre Prophète, que la dissension s’est installée au milieu de vous ».

L’Imam leur dit: Nous disputons de son représentant et non de son Message. Alors que vous autres, à peine les pieds séchés de la traversée de 1a mer vous avez dit à votre Prophète en voyant un peuple attaché à ses idoles:

« O Moïse! Fais-nous un Dieu semblable à leurs dieux ».

Il ajouta: « Vous êtes un peuple ignorant ».

L’Imam dit aussi: Dieu a imposé la part du pauvre dans les biens du riche. Le pauvre ne connaît la faim que par suite du gaspillage des riches. Dieu demandera compte à ces derniers.

J’ai triomphé de tout assaillant hormis la misère qui m’a vaincu. Si je la révèle elle m’humilie et elle me tue si je la cache. La misère est presque une impiété.


La grande richesse consiste à se détourner totalement des biens des autres.


Faisant ses condoléances aux parents d’un décédé l’Imam dit : Ce fait n’a commencé ni ne s’achèvera avec vous. Votre ami ne voyageait t -- il pas ? Considérez-le comme tel, s’il ne vous revient pas vous irez à lui.

A Jaber Ben Abdallah Al Ançari l’Imam dit: O Jaber! Quatre hommes font prospérer la religion et la vie en ce monde : un savant se servant de sa science, un ignorent qui ne dédaigne pas d’apprendre, un généreux qui ne refuse pas de donner et un pauvre qui ne troque pas l’éternité contre ce monde. Si le savant perd sa science, l’ignorant renoncera à apprendre, si le riche retient ses dons, le pauvre troquera l’éternité contre ce monde.

OI Jaber! Celui à qui Dieu accorde ses faveurs avec abondance sera trop sollicité par les gens. Or celui qui s’acquitte de ses devoirs grâce à ses faveurs les prépare à durer et à se perpétuer alors que celui qui les néglige s’expose à les perdre définitivement.

Vous êtes maître de vos paroles tant que vous les retenez; mais une fois que vous les proférer vous en devenez l’esclave. Gardez votre langue comme vous tenez cachés votre or et votre argent. Il arrive qu’une parole prive d’une faveur et attire une disgrâce.

Compter sur le monde malgré ce que vous en constatez est ignorance; agir médiocrement au service du bien, alors que la récompense est certaine, est une grave perte; faire confiance à quiconque avant de l’éprouver est faiblesse.

Le monde est tellement insignifiant aux yeux de Dieu que c’est le seul endroit où il est désobéi. La grandeur de cet endroit réside en ce qu’on ne peut gagner les faveurs de Dieu qu’en renonçant aux biens terrestres.

Renonce à ce monde et Dieu t’en fera voir les défauts; mais ne te laisse pas égarer car tu es surveillé.

Parlez et on vous connaîtra car votre personnalité est révélée par vos discours.

Tout ce dont vous vous contentez, vous suffira.

Le sort est inconstant: un jour il te sourit et un autre il te boude, ne te grise pas dans les jours fastes, ne perds pas patience dans les jours sombres.

Le père et l’enfant ont des droits l’un sur l’autre: le droit du père sur 1?enfant est celui de la pleine obéissance, sauf dans 1?impiété, l’enfant a droit à un beau nom, une bonne éducation et à l’étude du Coran.

Que le descendant d’Adam est misérable! Son terme lui est inconnu, ses maux 1ui sont voilà, son acte est noté, la punaise le fait souffrir, le hoquet l’étouffe et la sueur le fait puer.

Faites le bien et n’en dédaignez rien: le moindre bien est en soi grand et le peu abondant.

Au jour du Jugement la plus grande angoisse sera celle d’un homme qui aura amassé des biens contrairement aux ordres de Dieu et les aura légués à un autre qui les aura utilisés selon les préceptes divins. L’héritier gagnera la vie éternelle et l’autre entrera en enfer.

Le plus perdant des hommes et le plus défaillant est celui qui s’épuisa à amasser des biens alors que le destin ne favorisait pas ses desseins: i1 quitta (e monde avec amertume et aborda l’éternité en déshérité.

L’indulgence est un voile protecteur, la raison une épée tranchante; voile le défaut de ton caractère avec ton indulgence et réprime ta passion avec ta raison.

L’homme ne doit pas se fier à deux choses précaires: la Santé et la Fortune; alors qu’il paraissait sain le voilà soudain malade et de riche qu’il était, i1 devient pauvre.

Lors d’une fête l’Imam dit: ce n’est point une fête sauf pour celui dont Dieu agrée le jeûne et la prière; mais toute journée est fête tant que Dieu n’y est pas désobéi.

Le combattant qui trouve la mort au service de Dieu n’a point plus de mérite que celui qui pardonne tout en étant puissant: sa clémence le rend comparable aux anges.

Le plus grave des péchés est celui que sous-estime son auteur.

Aime modérément ton ami et hais de même ton ennemi, le premier pouvant devenir un ennemi et le dernier se transformer en ami.

A des gens qui le louait en sa présence l’Imam dit: Seigneur! Vous me connaissais mieux que moi-même moi-même; je me connais mieux qu’ils ne me connaissent. Faites que nous soyons meilleur que ce qu’ils pensent et pardonnez- nous ce qu’ils ignorent de nous.

Redoutez la révolte du généreux affamé et celle de l’infâme rassasié.

La vraie générosité est volontaire. Celle qui est accordée sur demande l’est par complaisance et pour éviter le blâme.

La patience est double: l’une face à ce que vous détestez et l’autre devant ce qui vous séduit.

La richesse en exil est patrie, la misère dans la patrie est exil.

Les biens alimentent les désirs.

Les cœurs sont aussi sujets à l’ennui que les corps, divertissez -- les avec les belles pensées.

O Descendants d’Adam! Tout ce que vous amassez au-delà de vos besoins, vous le thésaurisez pour 1es autres.

Un bien médiocre qui dure est préférable à un bien qui crée l’ennui.

N’aie pas honte de donner peu car la privation sera bien moindre.

Quand le sort favorise un être il lui prête les qualités des autres, et quand il lui tourne le dos il le dépouille de ses propres qualités.

Fréquentez 1es hommes de sorte qu’ils vous pleurent à votre mort et vous chérissent de votre vivant.

Le plus impuissant des hommes est celui qui n’a pas su se faire des amis, le plus impuissant encore est celui qui perd ceux qu’il aurait acquis.

Les méchants s’attachent aux défauts des gens et qualités telles les mouches qui ne négligent leurs hantent que les lieux infectés.

Si le temps se dégrade les vertus se dévalorisent et deviennent nuisibles. Les vices trouvent acquéreur et deviennent rentables. Alors le riche aura plus à redouter que l’infortuné.

La mort du fidèle est son repos celle de l’impie est repos pour les autres.

L’exécution est à la promesse ce que la grâce est au visage.

O fils d’Adam! Tu n’es qu’un cumul de jours; chaque jour qui fuit emporte une fraction de ton être.

Celui qui pratique incessamment une chose devient célèbre par elle; celui qui vous affectionne par intérêt se lasse de vous une fois satisfait; celui qui est réputé par sa sagesse s’entoure de respect.

Seigneur! I1 suffit à ma fierté que vous soyez mon Dieu et à ma gloire que je vous sois soumis. Vous êtes tel que je le veux : faites de moi ce que vous voulez.

 

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